Orphée

Orphée est un musicien et un poète légendaire de l’Antiquité. D’après la tradition la plus populaire, il serait né de l’union de Œagre, roi de Thrace (une région au nord de la Grèce), et de Calliope (« Belle voix » en Grec), muse de la poésie épique et de l’éloquence.

Il est aussi considéré comme « le fils d’Apollon ». Cette appellation est cependant symbolique. Apollon étant le dieu de la musique, le maître des muses et le maître d’Orphée. C’est d’ailleurs lui qui offrira son instrument mythique à Orphée, une lyre à sept cordes. Orphée étant un élève exceptionnellement doué, ce dernier rajoutera deux cordes de plus (neuf cordes pour neuf muses).

Quand il chante en jouant de sa lyre, Orphée enchante le monde entier : il charme les hommes, les animaux, les arbres, les rochers, les dieux et les monstres. Descendu aux Enfers, il réussira grâce à son chant à apaiser Cerbère, et même à émouvoir Hadès le dieu des Enfers en personne.

« Orphée, fils de la Muse, charmait par sa musique même les créatures qui n’avaient pas de langage humain : tous les mythographes et tous les peintres nous le racontent. Selon eux, un lion et un sanglier près d’Orphée l’écoutent, et aussi un cerf et un lièvre qui ne saute pas pour fuir le lion, et toutes les créatures sauvages pour qui le lion est un chasseur terrifiant se rassemblent maintenant en troupeau avec lui. » Philostrate le Jeune (IIIe siècle ap. J.-C.), Tableaux, « Orphée » (trad. A. C.)

Orphée jouant de la lyre entouré de toutes sortes d’animaux, prédateurs comme proies.

Ses qualités de chanteur mythiques lui ont valu de voyager à de nombreuses reprises à travers le monde antique.

Il a par exemple accompagné Jason et les argonautes lors de la quête de la toison d’or. Au cours de ce périple son chant enchanteur apaisa les flots et les marins, il leurs donna également le rythme pour ramer.

Selon certains écrits il serait même aller jusqu’en Égypte.

Il mourra de différentes façons selon les versions. Cependant toutes s’accordent sur le fait que sa tête et sa lyre ont été jetées dans le fleuve Hèbre et que, même détachée de son corps, sa tête chantait encore sa peine.

écrit par Basile Puaud